Les Savoie furent les maîtres de l’Italie de 1861 à 1945. À Venise, ils élurent domicile dans un palais dont la construction fut ordonnée par Bonaparte en 1797.

Situées entre la place Saint-Marc et l’embouchure du Grand Canal, ses 27 pièces ont nécessité 22 ans de travaux pour être rendues à la visite. « Il a fallu faire sortir cinq administrations qui avaient pris possession des lieux à la fin de la monarchie », rappelle Jérome Zieseniss, président du comité français pour la sauvegarde de Venise qui a eu l’initiative et a financé la gigantesque réhabilitation du Palais Royal de Venise. Celui-ci publie un livre (*) dans lequel il retrace le fabuleux destin d’un bâtiment royal, que Napoléon n’habita jamais au contraire des Beauharnais, et de Sissi qui y passa près d’un an et le décora à son goût. Avant que par un tour de passe passe diplomatico-militaire entre la France et l’Autriche, la Venétie soit rendue par Napoléon III à Victor-Emmanuel II, père de la nation italienne, petit-fils d’un Bourbon de Sicile, fils d’un Habsbourg, marié à une Habsbourg.
Le joyau oublié de la place Saint-Marc